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Connaître l'histoire... pour qu'elle ne se reproduise pas


Frappé par le peu d'attention accordé par les manuels scolaires en Espagne à la guerre civile et par l'ignorance à peu près totale des jeunes à ce sujet [pour ne citer qu'eux], l'écrivain Arturo Pérez-Reverte - célèbre auteur de la série romanesque du Capitaine Alatriste - a publié récemment un ouvrage pour tenter de combler ces lacunes. L'ouvrage est intitulé : La Guerre Civile racontée aux jeunes et il est illustré [cf. exemple d'image ci-dessous] par Fernando Vicente (Ed. Algaguara, 2015, 212 pp.).


« Si l'on n'apporte pas à un jeune l'histoire - dit l'auteur, qui fut aussi correspondant de guerre - on le laisse orphelin de mémoire et, sans mémoire, il n'aura aucune possibilité de comprendre un pays aussi complexe que l'Espagne ». Ce livre - que n'épargne pas certains clichés - n'a cependant pas la prétention d'être un ouvrage d'historien. Il se propose seulement "d'ouvrir" une porte pour inviter les jeunes, et leurs enseignants, à s'interroger, à réfléchir et à se documenter.


L'ouvrage s'ouvre, en guise de prologue, par ces mots :


« Toutes les guerres sont mauvaises, mais la guerre civile est la pire de toutes, parce qu'elle oppose l'ami à l'ami, le voisin au voisin, le frère au frère. Voilà près de quatre-vingts ans, entre 1936 et 1939, au temps de nos grands-parents et de nos arrière-grands-parents,, une terrible guerre civile a eu lieu en Espagne. Elle a causé des milliers de morts, détruit des foyers, ruiné le pays et conduit beaucoup de gens à l'exil. Pour éviter qu'une tragédie aussi terrible se reproduise jamais, il est indispensable de se souvenir de la manière dont elle s'est produite. Ainsi, pourront être tirées de ce malheur, au sujet de la paix et de coexistence, des conclusions utiles qui ne doivent jamais être perdues. Des leçons terribles que nous ne devons jamais oublier ».


L'invitation à la sagesse est d'autant plus bienvenue que l'actualité contemporaine de l'Espagne donne parfois l'impression que certains esprits sont fascinés par la rechute dans ces haines, qu'ils attisent ou réveillent, en même temps qu'ils cultivent - comme en notre propre pays - le mépris de leur histoire.



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